Politique

Palais national : Soupçons de népotisme et d’abus de pouvoir autour de la Secrétaire générale Régine Haddad

Une atmosphère de malaise et de frustration règne actuellement au Palais national, alors que plusieurs sources internes dénoncent des pratiques de népotisme, de favoritisme et de dérives autoritaires attribuées à la Secrétaire générale de la Présidence, Madame Régine Haddad.

Selon des témoignages recueillis par Nouvel zile, la Secrétaire générale aurait engagé plusieurs membres de sa propre famille dans des postes stratégiques au sein de l’administration présidentielle. Parmi eux, sa nièce, nommée conseillère, bénéficierait d’un salaire élevé, d’un véhicule blindé de service, des voyages à l’étranger quand un président devrait se déplacer à l’etranger pour bénéficier des Per-diem, ainsi que d’avantages disproportionnés pour une collaboratrice sans expérience gouvernementale.

Toujours selon nos sources, une cousine de Mme Haddad aurait également été recrutée, accompagnée d’autres proches de son entourage familial, tous placés dans des postes confortables, bénéficiant de traitements de faveur largement au-dessus des normes administratives en vigueur. Cette gestion à caractère clanique, perçue comme un mépris des règles éthiques et de l’équité dans l’administration publique, soulève des inquiétudes profondes parmi les employés du Palais.

Mais les dérives ne s’arrêtent pas là.

Relations inappropriées et favoritisme présumé

Madame Haddad aurait également entretenu, selon plusieurs sources concordantes, une relation sentimentale avec l’un des chefs de cabinet d’un Conseiller-Président, un homme beaucoup plus jeune qu’elle — au point que certains parlent d’une différence d’âge comparable à celle entre une mère et son fils. Cette relation, bien que relevant de la sphère privée, serait devenue problématique dès lors qu’elle aurait entraîné un favoritisme manifeste.

« Ce jeune chef de cabinet bénéficiait d’avantages logistiques et financiers dont même le chef de cabinet central ne disposait pas », affirme une source au sein de l’administration, sous couvert d’anonymat. Des privilèges qui incluraient l’accès prioritaire à certains déplacements à l’étranger, et une autorité implicite sur d’autres collaborateurs pourtant plus expérimentés.

Mépris des Conseillers-Présidents et du Coordonnateur

D’après nos investigations, les tensions entre Mme Haddad et les Conseillers-Présidents et ses cabinets se seraient tendues ces dernières semaines. Elle aurait tenu des propos extrêmement durs à l’endroit de ces derniers, les accusant de vouloir l’impliquer dans des actes de corruption tout en exigeant d’elle des faveurs illégales.

« Ces messieurs pensent qu’ils peuvent m’envoyer en prison pour les actes de corruption qu’ils me demandent de commettre pour eux. Ils ne se rassasient jamais. Ils demandent, ils insistent, ils envoient leurs cabinets pour tout obtenir », aurait-elle confié, en privé, à des collaborateurs proches.

Cette déclaration a été interprétée comme un signe de rupture de confiance et de dégradation irréversible des relations entre la Secrétaire générale et la majorité du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Selon des informations recoupées, Mme Haddad ne se soumettrait plus à l’autorité des Conseillers-Présidents, ni même à celle du Coordonnateur du CPT, Fritz Alphonse Jean. Plusieurs réunions auraient été boycottées ou interrompues par ses interventions autoritaires, et des décisions seraient prises unilatéralement sans consultation préalable.

Climat délétère et appel à des mesures disciplinaires

Au Palais national, cette situation alimente un climat délétère. Plusieurs hauts fonctionnaires affirment que l’institution souffre d’une désorganisation croissante, d’un favoritisme endémique et d’un affaiblissement de l’autorité institutionnelle. Les voix s’élèvent discrètement pour appeler à une enquête interne et à une révision complète des nominations opérées par la Secrétaire générale.

Pour l’heure, ni Mme Haddad ni le Bureau de communication de la Présidence n’ont réagi officiellement à ces accusations. Mais dans les couloirs du pouvoir, la pression monte. La crédibilité de l’administration présidentielle, déjà affaiblie par des tensions internes au CPT, pourrait se retrouver davantage compromise si aucune mesure corrective n’est rapidement mise en œuvre.

Nouvel Zile poursuivra son enquête afin de vérifier l’étendue des privilèges accordés, les mécanismes de recrutement utilisés, et les conséquences de ces agissements sur la gouvernance présidentielle.

Desk Report

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