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Quand Fritz Jean sème le trouble et utilise Youri Chevry et Samuel : Des blocages orchestrés pour paralyser le pays et déstabiliser le gouvernement

La capitale haïtienne a été secouée matin par une série de mouvements de protestation coordonnés dans plusieurs quartiers clés, notamment à Place Boyer, au Canapé-Vert, à Turgeau, et Parco, et sur d’autres artères principales. Des pneus enflammés, des barricades de fortune, et des appels à la mobilisation générale ont marqué le paysage urbain, provoquant une paralysie partielle de la ville.

Selon plusieurs sources bien placées, ces actes ne seraient pas anodins, mais plutôt le résultat d’un plan soigneusement orchestré par Fritz Alphonse Jean, actuel président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qui refuserait de céder la présidence à son successeur désigné, Laurent Saint-Cyr, prévu pour le 7 août prochain.

Derrière cette manœuvre, deux figures controversées seraient mises à contribution : le maire de Port-au-Prince, YouryiChevry, et l’activiste radical policier connu sous le prénom de Samuel. Tous deux sont soupçonnés d’avoir joué un rôle clé dans la mobilisation de groupes urbains pour semer le chaos dans la capitale.

Mais ce qui inquiète encore davantage, c’est le rôle de Youri Chevry — originaire de Mirebalais et proche allié de Fritz Jean — dans ce que plusieurs sources décrivent comme un projet de soulèvement armé dans le département du Centre. Selon ces informations, Chevry aurait distribué des armes à feu à certains habitants de Mirebalais afin d’orchestrer une rébellion contre le gouvernement avec pour objectif de déstabiliser l’administration publique.

Une volonté manifeste de blocage politique

Ces événements, qui rappellent les douloureuses périodes de « pays lock », traduisent une volonté manifeste de créer un climat de terreur et de crise politique. Un haut cadre du gouvernement confie sous anonymat :

« Fritz Jean veut garder le pouvoir à tout prix. Il est prêt à mettre le pays à feu et à sang pour empêcher la passation prévue. Ce qu’on voit aujourd’hui, ce sont les premières étapes d’un sabotage planifié. »

Au sein du CPT, la fracture est désormais ouverte. Plusieurs conseillers — notamment Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire — ont exprimé publiquement leur désaccord avec les décisions unilatérales de Fritz Jean, dénonçant un virage autoritaire et un mépris des engagements démocratiques.

Alors que la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) cherche à stabiliser la situation sécuritaire du pays, ces manœuvres politiques risquent de compromettre les avancées obtenues jusqu’ici. Des diplomates ont indiqué à Nouvel Zile que la communauté internationale reste attentive aux développements à venir, et qu’elle ne soutiendra aucune tentative de prolongation de mandat fondée sur le désordre.

Pendant ce temps, la population haïtienne se retrouve, une fois de plus, otage des ambitions politiques de ses dirigeants. Circulation bloquée, activités commerciales interrompues, insécurité accrue : les Haïtiens paient au quotidien le prix d’une instabilité savamment entretenue.

Dans une déclaration publiée ce matin, un regroupement de la société civile a exhorté les membres du CPT à respecter les principes de l’accord de transition :

« Il est temps de rompre avec la politique de la terre brûlée. Le pays a besoin de stabilité, pas de jeux de pouvoir dangereux. »

Comme toujours, ce sont les citoyens ordinaires qui paient le prix fort. Parents empêchés de conduire leurs enfants à l’école, employés bloqués sur les routes, activités commerciales paralysées… La population, déjà épuisée par l’insécurité et la crise économique, se retrouve otage d’une guerre de pouvoir qui ne dit pas son nom.

Face à cette escalade, la société civile appelle au calme et au respect des engagements pris par les membres du CPT. « Haïti ne peut plus se permettre une nouvelle crise politique. Le peuple a besoin de stabilité, pas de manipulations », déclare une organisation de jeunes leaders engagés.

Nouvel Zile continuera à suivre cette situation de près. Des journalistes du média étaient présents sur les lieux des barrages ce matin et ont pu constater une mobilisation en herbe.

Desk Report

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