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Fritz Alphonse Jean : Une Présence Qui Fait Déserter les Hauts Lieux du Pouvoir

Le président colombien Gustavo Petro n’avait sans doute pas prévu un tel scénario. Arrivé pour une mission officielle de 72 heures en Haïti, il s’en est allé en moins de 24 heures. Une visite éclair, foudroyée non pas par un imprévu sécuritaire ou un ouragan diplomatique, mais par une atmosphère que certains qualifieraient d’« irrespirable ». Et au centre de cette turbulence, un nom revient encore et toujours : Fritz Alphonse Jean.

Car il faut bien le reconnaître, l’homme possède une étrange capacité. Ce n’est ni un coup d’éclat, ni une déclaration fracassante qui fait fuir ses interlocuteurs. Non. C’est plus subtil. Une sorte d’onde de choc silencieuse qui transforme chaque échange en épreuve d’endurance. Là où d’autres temporisent, Fritz électrise. Là où l’on cherche la conciliation, il impose la tension.

Fritz Jean n’est pas simplement un acteur politique ; il est devenu un phénomène. Une anomalie dans l’univers diplomatique. Là où on attendait une poignée de main chaleureuse ou une déclaration commune, il offre un regard glacial, un propos tranchant, une posture raide comme un verdict. On ne sait pas exactement ce qu’il a dit à Petro, ni comment. Mais son effet est connu : celui d’un air saturé, d’un espace clos où la discussion meurt avant même de naître.

Certains y verront de la franchise, d’autres un art consommé de la provocation. Mais ce qui est incontestable, c’est que son empreinte est corrosive. Il ne débat pas : il déstabilise. Il ne dialogue pas : il déconstruit. Et cela suffit à faire plier les visites les plus solides. Ce fut le cas pour Petro. À qui le tour ?

Le plus inquiétant dans tout cela, c’est qu’Haïti, en quête de stabilité et d’alliances fortes, ne peut se permettre ce genre de spectacle. Ce n’est plus une affaire de style ou d’opinion. C’est une question de crédibilité internationale. Car à force de décourager les plus braves, le pays risque de se retrouver seul, diplomatiquement déserté.

Peut-être est-il temps de s’interroger sur la place que Fritz Alphonse Jean occupe. Non pas pour lui faire un procès, mais pour évaluer le coût invisible — mais réel — de sa manière d’être. Ce n’est pas un jugement moral. C’est un simple constat de dommages collatéraux.

Il n’est pas impossible que, si rien ne change, même les plus indulgents des partenaires étrangers préfèrent désormais zoomer depuis leurs capitales plutôt que de croiser son regard en Haïti. Et si un jour, un pape ou un chef d’État africain s’annonce mais finit par annuler « pour raisons de calendrier », on saura probablement pourquoi.

La diplomatie exige un minimum d’adhésion, de tact et d’ouverture. Lorsque ceux qui viennent tendent la main et repartent les bras croisés, c’est qu’un nœud étouffe le dialogue. Et ce nœud, il porte parfois un nom, Fritz Alphonse Jean.

Desk Report

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