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Fritz Alphonse Jean, en panne de leadership, s’en prend à tout le monde

Depuis sa prise en fonction comme coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT) le 7 mars 2025, Fritz Alphonse Jean n’a cessé de susciter polémiques, tensions internes et frustrations au sein de l’appareil étatique. L’homme qui prétendait incarner une transition apaisée s’est révélé être une source d’instabilité, de divisions et de méfiance. Nous allons dresser un tableau détaillé des conflits ouverts que Fritz Jean a déclenchés avec des conseillers-présidents, de ses attitudes clivantes à sa gestion jugée autoritaire, révélant ainsi un style de leadership marqué par l’exclusion, la suspicion et le désir de contrôle absolu.

Jean Victor Harvel Jean-Baptiste, ministre des Affaires étrangères, a été injustement pris pour cible par Fritz Jean, qui l’accuse de boycott. En réalité, le diplomate s’est toujours efforcé de maintenir une posture républicaine et de défendre les intérêts du pays à l’international. Ce sont les tentatives de Fritz Jean d’imposer ses hommes dans toutes les représentations diplomatiques qui ont créé des tensions. Harvel a refusé de se plier à cette logique clanique. Résultat : il est aujourd’hui marginalisé, accusé de sabotage, alors qu’il n’a fait que comprendre que le CPT est composé de neuf membres, et que chacun de ses membres a les mêmes droits, et refuse de laisser tout contrôler par un coordonnateur autoritaire.

Le cas Smith Augustin et la mission de l’OEA

Le conseiller-président Smith Augustin a également subi les foudres de Fritz Jean. Envoyé en mission à l’OEA, il a été critiqué non pas pour l’objet de sa mission, mais parce qu’il n’en avait pas référé directement à Fritz Jean. Une réaction puérile et disproportionnée, surtout lorsqu’on sait que Fritz Jean lui-même s’est rendu à Washington pour rencontrer la BID et la Banque mondiale sans aucune coordination préalable, sous le mandat de Leslie Voltaire. De plus, aucun gain réel n’est sorti de ce voyage coûteux, alimentant les critiques sur son inefficacité diplomatique.

Une jalousie affichée envers le Premier ministre

La relation entre Fritz Jean et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé est au cœur d’un affrontement larvé. Chaque initiative du chef du gouvernement – qu’il s’agisse de la relance de l’électricité à Port-au-Prince, des opérations de sécurisation de Kenskoff ou de ses rencontres avec la presse – est systématiquement suivie de critiques à peine voilées de la part du coordonnateur du CPT.

Fritz Jean, incapable de tolérer que le Premier ministre réussisse sans lui, a même tenté d’imposer Daniel Dorsainvil pour le remplacer. Devant le refus des autres membres du CPT, il s’est enfermé dans une opposition passive-agressive, allant jusqu’à demander la révocation d’un vice-délégué départemental pour avoir accueilli le Premier ministre lors de la fête du drapeau au Cap-Haïtien. Une posture qui frôle le ridicule et dénote une immaturité politique préoccupante.

Même le secrétaire d’État à la Communication n’échappe pas à l’hostilité de Fritz Jean. Ce dernier lui reproche d’avoir initié le programme « Les Mardis de la Nation » en collaboration avec la Primature. Plutôt que de se réjouir d’une action gouvernementale coordonnée, Fritz Jean préfère soupçonner, diviser et insinuer que ce responsable travaille pour l’autre camp. Cette attitude délétère empêche toute synergie de communication dans un moment où le pays a besoin de cohérence et de clarté.

Fritz Jean a également pris pour attaque personnelle un simple message du conseiller-président Laurent Saint-Cyr, qui doit le remplacer et prendre la tête du CPT le 7 août prochain, rappelant que le drapeau haïtien a été cousu à l’Arcahaie. Ce fait historique a été partagé dans le cadre de la célébration du 18 mai. Mais parce que Fritz Jean avait choisi de tenir la cérémonie au Cap-Haïtien, il s’est senti visé. Cette hypersensibilité démontre une incapacité chronique à distinguer critique institutionnelle et querelle personnelle.

Il s’en est également pris à Laurent Saint-Cyr sur un autre front : celui de la mission prochaine au CARICOM. Alors que ce dernier devait assurer la représentation du CPT à cette rencontre diplomatique, conformément au calendrier de rotation de la coordination, Fritz Jean a revendiqué que c’est lui qui devrait s’y rendre personnellement. Ironie du sort : au même moment, une autre mission devait se tenir en Colombie. Pour se libérer du voyage colombien, Fritz Jean a alors choisi d’y envoyer le conseiller-président Leslie Voltaire, uniquement pour pouvoir se présenter au CARICOM à la place de Laurent Saint-Cyr, l’empêchant ainsi d’assumer la fonction de représentation prévue. Une manœuvre politique révélatrice de son refus de céder sa place, même temporairement.

Des tensions internes au CPT sur le mandat de 5 mois de Fritz Jean

Au sein même du CPT, les frictions sont nombreuses. Emmanuel Vertilaire, conseiller-président, a dû remettre les pendules à l’heure au début du mandat. Alors que Fritz Jean se comportait comme un président élu, Vertilaire lui a rappelé qu’il n’était que 1/9 du collège présidentiel et qu’il ne disposait d’aucun pouvoir supérieur aux autres. Louis Gérald Gilles, quant à lui, a été critiqué pour sa mission à Jérémie dans le cadre des festivités du 18 mai, toujours parce qu’il ne s’agissait pas d’une initiative dictée par Fritz Jean.

Même Miradin Morlan, le directeur de cabinet du CPT, est traité avec condescendance, comme un subalterne sans importance, selon plusieurs sources internes.

La rancune de Fritz Jean envers le ministre de l’Économie et des Finances Alfred Mettelus repose sur le rejet de sa tentative d’imposer Daniel Dorsainvil à ce poste. Ne digérant pas cette humiliation politique, il refuse désormais de collaborer avec le ministre en poste. Ce comportement entrave les projets économiques du gouvernement et complique davantage la gestion budgétaire de la transition.

Une volonté de tout contrôler l’appareil d’État

Fritz Jean ne se contente pas de querelles. Il tente d’étendre son influence sur les rouages clés de l’administration. À la douane, il a imposé le maintien en poste de Julcène Edouard, malgré l’opposition de plusieurs autres conseillers. Son bras droit, Smith Joseph, y fait la pluie et le beau temps, favorisant une gestion opaque et clientéliste.

Au ministère de l’Éducation, Fritz Jean est accusé d’avoir court-circuité plusieurs procédures officielles pour imposer ses choix. Et ce n’est pas tout. Il a également rafflé les contrats de la Police nationale d’Haïti, sans justification, compromettant ainsi la stabilité et la sécurité nationale.

Un obstacle à la transition

Ce portrait révèle un homme en panne de vision, prisonnier de ses frustrations et obsédé par le contrôle. Fritz Jean n’agit pas en coordonnateur, mais en tyran administratif. Il s’en prend à ses collègues, aux ministres, aux conseillers, aux communicateurs, et même à l’histoire.

Dans un contexte aussi fragile que celui d’Haïti, la transition politique ne peut réussir avec des comportements aussi clivants. Il est temps pour les forces vives de la nation, pour les autres membres du CPT, et pour les partenaires internationaux d’exiger un recentrage du leadership sur la mission collective et non sur les egos. Car l’avenir d’Haïti mérite mieux qu’un homme en guerre contre tout le monde.

Desk Report

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